Un commentaire sur Alafia de Facebook par Yanick Toutain
18/9/12
Le 13 janvier 2011, les syndicats étudiants tunisiens n’étaient pas en train de contacter discrètement Ben Ali pour avoir satisfaction de telle ou telle promesse.. QUAND UN PEUPLE A POUR MOT D’ORDRE ‘BEN ALI DEGAGE », négocier avec un ministre, est une TRAHISON…
(YT)
Cela signifie que, pour remplir parfaitement le rôle qui lui revient dans la lutte de libération nationale, la petite bourgeoisie révolutionnaire doit être capable de se suicider comme classe, pour ressusciter comme travailleur révolutionnaire, entièrement identifiée avec les aspirations les plus profondes du peuple auquel elle appartient.
Cette alternative — trahir la Révolution ou se suicider comme classe — constitue le choix de la petite bourgeoisie dans le cadre général de la lutte de libération nationale. »
(Amilcar Cabral. Unité et lutte. — I. L’arme de la Théorie.)
Quand un mouvement fait du surplace, c’est que des traitres agissent en coulisse. Nous venons d’identifier une partie de ces traitres : la proto-formoisie étudiante compradore de Lomé !
Ils sont tranquillement assis devant les forces de l’ordre.
Qui ne bronchent pas.
C’est normal, la formoisie compradore est la base sociale du régime. Elle est la classe sur laquelle s’appuient les esclavagistes depuis 1961. Les formations principales des universités africaines pourrait avoir comme nom « GARDIEN DU CAMP ESCLAVAGISTE FRANCEàFRIC ».
Que ces proto-formois aillent plutôt consulter le blog de Valère Somé et les textes de Amilcar Cabral !
Amilcar Cabral. Sur la petite bourgeoisie
SUR LA PETITE BOURGEOISIE
[Extrait de Amilcar Cabral. Unité et lutte. — I. L’arme de la Théorie.
— François Maspero,Paris. 1980, pp.167-169 ]
« La présente édition est constituée par une sélection des textes publiés dans l’édition des revues d’Amilcar Cabral paru dans la collection « cahiers libres » en 1975, en deux volumes sous le titre Unité et lutte, volume I : L’arme de la théorie : volume II : La pratique des armes. »
Qu’ils s’inspirent des combats de Thomas Sankara plutôt que de l’exemple de Alassane Ouattara ou Koffi Yamgnane !!!
Voici mon commentaire :
10/9/12 LA PROTO FORMOISIE ETUDIANTE COMPRADORE TRAHIT LA MOBILISATION POPULAIRE EN NEGOCIANT DES AVANTAGES PARTICULIERS dans le dos du peuple !!
http://www.youtube.com/watch?v=tei_PnaQHmU&feature=relmfu
Une des clés pour comprendre le sur-place de la mobilisation et POURQUOI Gnassinbgé a matraqué samedi dans le quartier d’Adewui : il savait que des endormeurs empêchaient les étudiants de passer au néosankarisme en se « cabralisant » !
Le 13 janvier 2011, les syndicats étudiants tunisiens n’étaient pas en train de contacter discrètement Ben Ali pour avoir satisfaction de telle ou telle promesse.. QUAND UN PEUPLE A POUR MOT D’ORDRE ‘BEN ALI DEGAGE », négocier avec un ministre, est une TRAHISON…
Les « délégués » ici sont des TRAITRES à la MOBILISATION qui défendent leur CLASSE FORMOISE et sa composante étudiante…
ILS PROFITENT de la CRAINTE des pauvres qui saisit le HARKI pour OBTENIR des revendications partielles…
CE SONT CES TRAITES QUI AFFAIBLISSENT LE MOUVEMENT !!!
A BAS LA FORMOISIE !!! IL FAUT LES CABRALISER !!!
20000 FCFA pour tous !!! dès 14 ans !!!
GNASSINGBE DEGAGE !
Sit-in des étudiants devant le ministère de l’enseignement [10/09/2012]
Publiée le 12 sept. 2012 par LeTogoVi
Face au non-respect des engagements pris par le gouvernement depuis plus d’un an, les étudiants de l’université de Lomé ont fait un sit-in devant le ministère de l’enseignement ce 10 Septembre 2012
NOTES ET COMPLEMENTS
Quelques passages des extraits de Amilcar Cabral. Unité et lutte sélectionnés par Valère D. Somé.
» La situation coloniale qui n’admet pas le développement d’une pseudo-bourgeoisie autochtone et dans laquelle les masses populaires n’atteignent pas en général le degré nécessaire de conscience politique avant le déchaînement du phénomène de libération nationale, offre à la petite bourgeoisie l’opportunité historique de diriger la lutte contre la domination étrangère, pour être, de par sa situation objective et subjective (niveau de vie supérieur à celui des masses, contacts plus fréquents avec les agents du colonialisme, et donc plus d’occasions d’être humiliés, degré d’instruction et de culture politique plus élevé, etc.) la couche qui prend le plus rapidement conscience du besoin de se libérer de la domination étrangère. Cette responsabilité historique est assumée par le secteur de la petite bourgeoisie que l’on peut, dans le contexte colonial, appeler révolutionnaire, tandis que les autres secteurs se maintiennent dans le doute caractéristique de ces classes ou s’allient au colonialisme, pour défendre — quoique illusoirement — leur situation sociale.
La situation néo-coloniale, qui exige la liquidation de la pseudo-bourgeoisie autochtone pour que se réalise la libé-[P.168]-ration nationale, donne aussi à la petite bourgeoisie l’opportunité de remplir un rôle de premier plan — et même décisif — dans la lutte pour la liquidation de la domination étrangère. Mais, en ce cas, en vertu des progrès réalisés dans la structure sociale, la fonction de direction de la lutte est partagée (à un degré plus ou moins grand) avec les secteurs les plus instruits des classes travailleuses et même avec des éléments de la pseudo-bourgeoisie nationale, imbus de sentiments patriotiques. Le rôle du secteur de la petite bourgeoisie qui prend part à la direction de la lutte est encore plus importante, tant il est vrai que, dans la situation néocoloniale elle-même, elle est plus apte à assumer ces fonctions, soit parce que les masses travailleuses connaissent des limitations économiques et culturelles, soit à cause des complexes et limitations de nature idéologique qui caractérisent le secteur de la pseudo-bourgeoisie nationale qui adhère à la lutte. Dans ce cas, il est important de faire remarquer que la mission qui lui a été confiée exige de ce secteur de la petite bourgeoisie une plus grande conscience révolutionnaire, la capacité d’interpréter fidèlement les aspirations des masses à chaque phase de la lutte et de s’identifier de plus en plus avec elles.
Mais, si grand que soit le degré de conscience révolutionnaire du secteur de la petite bourgeoisie appelé à remplir cette fonction historique, elle ne peut se libérer de cette réalité objective : la petite bourgeoisie, comme classe des services (c’est-à-dire qui n’est pas directement incluse dans le processus de production), ne dispose pas de bases économiques lui garantissant la prise du pouvoir. En effet, l’histoire nous démontre que, quel que soit le rôle — parfois important — joué par des individus issus de la petite bourgeoisie dans le processus d’une révolution, cette classe n’a jamais été en possession du pouvoir politique. Et elle ne pouvait l’être, car le pouvoir politique (Etat) se fonde sur la capacité économique de la classe dirigeante et, dans les conditions de la société coloniale et néocoloniale, cette capacité est détenue par ces deux entités : le capital impérialiste et les classes laborieuses nationales.
Pour maintenir le pouvoir que la libération nationale met entre ses mains, la petite bourgeoisie n’a qu’un seul chemin : laisser agir librement ses tendances naturelles d’embourgeoisement, permettre le développement d’une bourgeoisie bureaucratique — et d’intermédiaires — du cycle des marchandises, pour se transformer en une pseudo-bourgeoisie nationale, c’est-à-dire nier la révolution et se rallier nécessairement au capital impérialiste. Or tout cela correspond à la situation néocoloniale, c’est-à-dire à la trahison des objectifs de libération nationale.
Pour ne pas trahir ces objectifs, la petite bourgeoisie n’a qu’un seul chemin: renforcer sa conscience [P.169] révolutionnaire, répudier les tentatives d’embourgeoisement et les sollicitations naturelles de sa mentalité de classe, s’identifier aux classes laborieuses, ne pas s’opposer au développement normal du processus de la révolution. Cela signifie que, pour remplir parfaitement le rôle qui lui revient dans la lutte de libération nationale, la petite bourgeoisie révolutionnaire doit être capable de se suicider comme classe, pour ressusciter comme travailleur révolutionnaire, entièrement identifiée avec les aspirations les plus profondes du peuple auquel elle appartie
Cette alternative — trahir la Révolution ou se suicider comme classe — constitue le choix de la petite bourgeoisie dans le cadre général de la lutte de libération nationale. »